J’ai récemment participé à deux concours organisés par l’ami Epondyle sur son blog et, ayant trouvé l’expérience amusante, je vous en fais part.

J’ai évoqué ici, il y a fort longtemps, le fait de vous présenter le principe du Fifty, chose que je vais m’empresser de faire aujourd’hui. Pour les malins qui me reprocheraient d’être en retard, sachez que je viens de terminer une petite peinture commencée pour Noël 2012 cette semaine alors ne vous plaignez pas, hein.

Le Fifty est un exercice d’écriture consistant à rédiger, comme son nom l’indique, une histoire en 50 mots. Ni  plus, ni moins. Si on le souhaite, on peut le pourvoir d’un titre. La difficulté de cette petite gymnastique est de choisir judicieusement chaque mot pour qu’il soit utile. Pas le temps de faire dans la fioriture, il s’agit d’être efficace.

Le premier concours imposait aux participants de s’inscrire dans le thème « Cyberpunk ». Bien que n’ayant jamais pris le temps d’écrire de Fifty auparavant, j’ai eu l’immense honneur de faire partie du jury. Une expérience aussi traumatisante qu’enrichissante, qui m’a confortée dans l’idée que je n’étais absolument pas faite pour être prof, juré ou dans une quelconque autre position de jugement. Fichier Excel en permanence sous les yeux, relectures multiples et sentiment obsessionnel de faire une erreur dans la notation, je pose désormais un nouveau regard sur toutes ces personnes qui nous notent au cours de notre vie et m’inquiète même un peu pour leur santé mentale. J’ai surtout pu constater la subtilité nécessaire pour produire un bon texte et à quel point il est important de s’appuyer sur la polysémie des mots.

C’est pourquoi, lorsque un second concours a été proposé, j’ai directement sauté à pieds joints dans le grand bain des participants, pour le fun de me frotter un peu à cette langue française si versatile.

Le sujet donné cette fois était « Lovecraftien ». Un bien vaste sujet, n’est-ce pas ? Que je ne maîtrise absolument pas de surcroît. La seule nouvelle que j’ai pu lire de H. P. Lovecraft traitant de Cthulhu, le choix était plutôt restreint. Comme je fais toujours mes devoirs à la dernière minute, la date limite est arrivée sur fond d’élections régionales. Avec mon envie actuelle de faire passer des messages politiques, j’ai décidé de jouer sur une double lecture du texte. Pari risqué puisque toute cette stratégie s’appuie sur les deux derniers mots du Fifty et peut donc passer complètement inaperçue.

Le formidable jury (oui, je caresse dans le sens du poil, sait-on jamais, un autre concours…) a su l’identifier et m’a gratifiée d’une troisième place sur le podium, une chance au vu de l’excellente qualité des autres textes et des scores serrés entre les 10 premières notes. Une belle victoire pour mon premier et peut-être unique Fifty.

Je vous invite à aller lire tous les textes des participants directement sur Cosmo Orbüs, et à garder un œil dessus si un autre concours venait à être organisé :